Bilan de la semaine
Au cours de cette semaine, nous avons ramassé 342 kg de déchets, que ce soit en montagne, sur les berges de rivières, le long des routes ou sur les plages. 342 kg, un chiffre qui peut paraitre important mais qui est une goute d’eau dans un océan. En effet, selon nos estimations, nous avons ramassé environ 5% des déchets que nous avons pu croiser sur notre route.
Aurait-il été possible de tout ramasser?! La réponse est bien évidement oui, mais nous aurions eu besoin de bien plus de temps et de moyens!
Nous avons été impressionnés par la quantité de déchets que nous croisions tous les jours et qui, justement, n’étonne plus grand monde. C’est peut-être ici que réside une partie du problème; il est devenu normal de trouver des déchets par terre, que ce soit en ville ou dans les milieux naturels. Faites le test, essayez de compter les déchets que vous croisez en sortant de chez vous. Ensuite, vous pouvez extrapoler ce chiffre à la taille de votre ville, de votre département, région, pays, puis à l’échelle de la terre. Imaginez…
Et ce n’est pas tout, si seulement il n’y avait que les déchets visibles…mais non! N’oublions pas les microparticules de plastiques, invisibles à l’oeil nu, qui polluent tous les milieux, même les plus isolés, et qui sont les plus dangereux. Il suffit de regarder les résultats de nos prélèvements microplastiques:
Barèges : 3 microplastiques et 2 microfibres synthétiques
Lau-Balagnas : 0 microplastique et 5 microfibres synthétiques
Saint-Pé-de-Bigorre: 17 microplastiques et 7 microfibres synthétiques
Siros : 21 microplastiques et 3 microfibres synthétiques
Bérenx: 2 microplastiques et 5 microfibres synthétiques
Hastingues: 0 microplastique et 6 microfibres synthétiques
Nous parlons ici des microparticules qui ont croisé notre filet de 20cm de diamètre! Imaginez si nous filtrons toute la rivière… et ces microplastiques et microfibres synthétiques, nous en avons retrouvé dans le Bastan, au pied de la station de ski de Barèges, à plus de 1400m d’altitude. Est-ce normal?
Pour finir cet article sur une point d’optimisme, nous pensons que rien n’est perdu et que nous pouvons encore renverser la balance en faisant évoluer nos comportements. C’est pour cette raison que nous continuons d’agir jour après jour en sensibilisant de plus en plus de monde à cette cause.
Vous avez été nombreux à nous suivre lors de cette première édition du projet Cap Waste et nous sommes actuellement en train de mettre en place la seconde édition qui se tiendra du 10 au 18 juillet 2021. Comme l’année dernière, toutes les personnes motivées pour se joindre à nous seront les bienvenue. Nous annoncerons bientôt via nos réseaux les modalités d’inscription.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Jean-Loup pour ESE.